Ne pas consommer plus mais consommer responsable et local, acheter moins systématiquement en troquant, recyclant, récupérant, inscrire sa consommation dans le lien social. Plaisir de partager au-delà du tout virtuel, occasion de consommer avec d’autres bien réels plutôt que d’accumuler seul. Le retour des bonnes vielles coopératives ?
A leur origine, elles servaient à se partager un matériel agricole cher à l’achat et dont l’usage est limité dans l’année : moissonneuses batteuses par exemple. C’est un groupement d’exploitations agricoles qui achète et gère ces machines. Dans un monde où la propriété est une valeur importante, usage et possession ne sont pas liés.
Dans la vie privée, 29% des Français se déclarent prêts à partager leur matériel de jardinage ou de bricolage plutôt que de l’acheter, note l’observatoire Cetelem 2013. Ce partage s’étend aux voitures avec les expériences d’autopartage et autres ouicar ou buzzcar.com qui revendique quelque 13 000 membres prêts a partager leur véhicule. Le partage d’électroménager peine à trouver 7% d’adeptes alors que les laveries d’immeubles font partie des traditions anglo-saxonnes.
L’achat groupé serait déjà pratiqué par 37% des Français, pourcentage qui devrait rapidement atteindre les 61%.
Apparaissent ainsi de nouveaux modèles économiques où les créateurs de nouvelles formes d’entreprises fleurissent dans des domaines aussi divers que l’habillement, le stationnement, la restauration ou la finance. Entre particuliers mais aussi entre entreprises.
Et dire que ce n’est que le début !