Ah, ma bonne dame, la confiance se perd, surtout la confiance des clients. Confiance en leurs fournisseurs, confiance dans les produits ou les services qu’on leur vend, confiance dans les vendeurs. Ils passent leur temps sur internet à vérifier, l’e-réputation, cela s’appelle. Ou le C to B : c’est le client qui décide de venir à vous pour ses propres raisons et non pour celles que vous vous évertuez à lui faire valoir.
Quand je rencontre des petites entreprises, je leur demande comment leurs sont venus leurs clients. Par le bouche à oreilles, me disent-elles la plupart du temps. Marketing viral, buzz, content marketing auraient dit mes amis les consultants. Recommandation dirais-je tout simplement.
Méprisé, le bouche à oreilles ? Il ne coûte pas cher : le client est votre vendeur. Ses arguments sont imparables, ses interlocuteurs qui le connaissent bien lui font confiance : il leur rend service et n’a aucun intérêt personnel à vous promouvoir.
Ainsi une imprimerie offset, sur une place d’une petite ville qui connait la crise, déclare qu’elle ne fait aucune prospection. Un client en amène un autre qui en amène encore un autre. Le patron est débordé. Des victimes comme cela du bouche à oreilles, on voudrait bien en être.
Comment a t’il fait ? Point de parrainage ni de carte de fidélité. Seulement un travail très bien fait pour un prix raisonnable quoique supérieur à celui du géant Top Office du coin qui a, lui, un parking gratuit à durée illimitée. Pas de libre-service donc des machines toujours parfaitement réglées, un travail minutieux dans des délais très rapides. Et un excellent contact client : amabilité, écoute. Dans sa boutique très propre mais petite, le client peut laisser errer son regard sur des travaux qu’il fait pour d’autres clients. Hasard ? Sûrement pas.
Pas cher, la recommandation. Facile, certes non. Ca se travaille . Et si vous trouvez cela intéressant, faites le buzz.