du mal à recruter ? du mal à vendre ?

« Tant de gens au chômage et je ne trouve personne pour travailler avec moi  . » Combien de fois n’ai-je pas entendu cette constatation désabusée.

Tous les emplois ne sont pas attractifs. Désosser de la viande en abattoir,  coudre des andouilles à la main, autant d’emplois ouverts aux personnes sans diplôme dans ma région qui ont du mal à être pourvus.

Dans la même région, j’ai souvent entendu aussi : « J’ai de si bons produits, pourquoi ai-je tant de mal à les vendre ? »

Affaire de salaire ? Affaire de prix ? Un désosseur-pareur est payé bien au-dessus du SMIC , rémunération difficilement atteinte dans des postes bien plus qualifiés par des salariés expérimentés dans la même région.  Des escaliers bien plus chers font un tabac quand la menuiserie peine à trouver des clients.

Affaire de conditions de travail ? Affaire de qualité ? Coudre des andouilles en CDI, à plein temps, selon des horaires choisis serait-il moins confortable que les métiers de caissière ou de services à la personne avec leur temps partiels subis et la multiplication de trajets coûteux et non rémunérés. Les maillots et shorts cyclistes concurrents ont séduit les clubs alors qu’ils scient les bras et les jambes en utilisation prolongée.

Et pourtant, a-t-on pensé à mettre en avant ces meilleures rémunérations, ce rapport qualité-prix, ces conditions de travail, ces performances techniques du produits ?

Sans compter que les salariés heureux dans leur entreprise, les clients satisfaits sont de formidables ambassadeurs.

En bref a-t-on pris soin de rendre l’emploi attractif, de rendre le produit attractif ?